Florence Passarieu

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Florence Passarieu, Mémoire de Diplôme de l’Ecole du Paysage, Versailles (extrait)

ici le mémoire entier

[ Résidence Labo Février 2011 ]

“Dans le cadre de mon diplôme à l’Ecole de paysage de Versailles, j’ai choisi d’approfondir une réflexion qui ressortait de l’ensemble de mon travail pendant les quatre années de scolarité : la problématique de l’enfrichement du territoire.

En effet, cette friche qui s’agrandit, cette forêt qui s’étend, représentent un retour en arrière pour la population française qui a défrichée son territoire depuis des milliers d’années.

J’ai mis cette vision négative en perspective avec mes nombreux voyages au Japon. Pays recouvert à 70 % de forêt, elle est le domaine des kami (des esprits) dans la religion shintô et par là même véhicule une vision positive et sacrée.

Comment travailler avec les forêts? Pour essayer de mettre en application cette idée, j’ai choisi les limites géographiques de la vallée de la Drobie. J’ai vécu pendant une semaine dans le refuge, à l’intérieur du paysage et au plus près de la nature et de ses habitants. Cette expérience a été le point de départ de ma réflexion et m’a permis de me poser les bonnes questions pour aborder mon diplôme.

Tout d’abord sur le rapport au temps. Le temps de la forêt est beaucoup plus long que celui des hommes. Je devais travailler sur une échelle de temps longue afin de mettre en perspective l’évolution de la forêt et son rapport aux activités humaines. De plus, en vivant au rythme de la nature, il m’est vite apparu qu’il ne fallait pas essayer d’apporter une réponse à l’enfrichement mais plutôt d’essayer de dégager de nouvelles manières de vivre avec la forêt afin que des activités quotidiennes créent de nouveaux usages, une nouvelle manière de regarder le paysage qui s’enfriche.

En me basant sur les paysages existants, les différentes « forêts” et l’implantation des activités humaines (transports, habitations, usages, agriculture…), j’ai effectué un travail à l’échelle globale de la vallée ainsi qu’un zoom sur le hameau du Chastagnier.

En utilisant mon analyse paysagère de la vallée ainsi que mes connaissances de la gestion des espaces ruraux japonais, mon but était de trouver un nouvel équilibre dans le travail des limites entre les territoires offerts à la forêt et la concentration des activités qui ouvrent l’espace autour des villages.“ F.P.