Confluences nomades

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En 2008, Christian Lapie revient en résidence sur le sentier des lauzes pour une intervention de part et d’autre de la vallée de la Drobie.

 

Cette nouvelle intervention résulte d’une envie commune partagée par l’artiste et l’association de prolonger le travail entamé en 2002. L’intention explicite est cette fois de relier le sentier des lauzes à ses limites territoriales — les crêtes qui bordent la Drobie — de façon à ouvrir symboliquement cette vallée. La présentation du projet a retenu l’attention des communes de Valgorge et de Saint André Lachamp et c’est avec leur participation que « Confluences Nomades » a vu le jour. Un premier groupe de cinq figures est installé sur la crête dominant le hameau de Pourcharesse au sud, la vallée de Valgorge au nord. De ce site appelé le Chaylar, on contemple la masse sombre du Tanargue que l’on peut atteindre en redescendant sur Valgorge puis en remontant par d’anciennes drailles caladées. Un second groupe de trois figures lui fait face, à 7,5 km, à vol d’oiseau, dans l’alignement de la chapelle Saint-Régis, où se trouvent également un groupe de Christian Lapie dit « Les Guetteurs ». Implanté sur une dalle de schiste au lieu dit Les Palets, à proximité du hameau de Charrus, il constitue, vu du Chaylar, un repère à peine perceptible, ouvrant le chemin vers la vallée de l’Ardèche, la combe d’arc et la grotte Chauvet.

 

Confluer

 

« Confluere de cum « avec » et fluere « couler », couler ensemble (tels deux cours d’eau) et, par métaphore « affluer, arriver en foule ». Huit figures dialoguent face à face pour offrir une vision globale de l’homme, de la vie, du monde , pour côtoyer l’infini. D’aspect brut et élémentaire elles sont sans bras ni visage, monumentales et puissantes, elles interrogent, déstabilisent et questionnent. Engoncées, dans la masse du bois dont elles sont extraites, noircies par le feu elles sont silencieuses et figées, debout, de jour comme de nuit. C’est une tribu de sentinelles placides et immuables. Elles sont si présentes qu’il semble qu’elles ont toujours été là, qu’elles font partie du paysage, de son histoire. C’est précisément à la mémoire individuelle et collective qu’elles font référence. » Christian Lapie.