Projet artistique
L’échappée : un lieu de résidences, l’Atelier-refuge, et son jardin
Depuis son inauguration en juin 2007, l’Échappée a accueilli de nombreux artistes, paysagistes, chercheurs, jardiniers, étudiants…. Par leurs travaux et les échanges que nous avons eu avec eux, ils ont contribué à ré-inventer l’avenir de la vallée.
Les rendus de recherche du programme spécifique des “Résidences-Labo” sont accessibles sur un blog dédié.
En 2012, nous avons fêté les 5 ans de l’Échappée.
L’intention
Créer un lieu pour vivre et penser le paysage
Avec la volonté de démontrer que de nouveaux usages peuvent permettre d’inventer un nouveau paysage, l’association « Sur le sentier des lauzes » a fait le pari d’investir une ancienne parcelle agricole pour y développer des résidences artistiques.
Ainsi est née l’Échappée, à la fois expérimentation concrète des pensées développées depuis plusieurs années par l’association et lieu d’accueil pour les personnes menant une démarche de réflexion et/ou de création sur les paysages et en particulier sur les paysages de la vallée de la Drobie et du Parc des Monts d’Ardèche.
Cet espace de travail est destiné à l’accueil d’artistes, chercheurs, paysagistes, architectes, jardiniers, agriculteurs ou étudiants qui dans le cadre d’une commande ou d’une démarche personnelle s’intéressent au rapport entre l’homme et son cadre de vie. Sur le principe de l’échange, l’association s’attachera à favoriser les rencontres avec les habitants et à faire connaître les travaux et réalisations qui naîtront de ces résidences.
L’espoir est qu’en ce lieu émerge une culture nouvelle du paysage, qui féconde le territoire alentour, en particulier par la diffusion d’idées neuves, de regards différents.
Espace de contemplation, c’est un lieu pour vivre et penser le paysage, entre l’intime et l’universel. À l’occasion, il accueillera les amoureux de la nature qui souhaitent faire l’expérience d’une relation privilégiée au paysage cévenol.
L’Échappée
un espace contemporain inspiré par les traces du patrimoine agricole
La parcelle de l’Échappée, autrefois plantée de vignes et de châtaigniers, est située sur un versant Sud. Bordée de murailles et entièrement aménagée en terrasses de schiste, elle est ponctuée d’une ancienne grange, d’un enclos à compost et d’une source voûtée.
Les concepteurs ont souhaité sortir des usages originels du patrimoine agricole en mettant en évidence les 2 éléments fondateurs du paysage de la vallée : les terrasses et la châtaigneraie. De la grange ils ont fait l’atelier-refuge, des terrasses ils ont fait un jardin, donnant à l’ensemble une vocation nouvelle.
Le jardin ouvre une longue entaille verticale dans la friche d’un versant de montagne. Sur une bande de 10 mètres de large, des plantes tapissantes investissent les terrasses restaurées, soulignent les murs de pierres sèches et défendent le sol d’une colonisation par les bruyères et les genêts. Cette végétation basse dégage la vue sur la vallée, faisant de l’Echappée un espace belvédère. Par contraste, la châtaigneraie et le sous-bois de fougères aigles contribuent à donner une ambiance luxuriante. Chaque espace offre lumière, ombre, protection, isolement, convivialité, selon les moments de la journée ou les saisons.
À la lisière de ces deux espaces, l’atelier-refuge offre un abri pour venir travailler, occasionnellement résider. Le confort y est réduit au strict minimum ; l’équipement est débarrassé de tout superflu. Les limites entre l’intérieur et l’extérieur s’effacent pour mettre en relation l’habitant éphémère avec les éléments qui l’entourent.
Atelier refuge et jardin en terrasses forment l’Échappée, un espace libre, orienté, ouvert à la vue et à la lumière, occasion d’une escapade pour ses résidents.
L’Échappée est un bref intervalle dans l’espace et le temps qui invite à la contemplation et à la création.
Les acteurs du projet
L’Échappée est une commande de l’association « Sur le sentier des lauzes ».
La mobilisation permanente et active de ses membres a permis sa réalisation.
L’étude de faisabilité a été financée par le Parc naturel régional des monts d’Ardèche.
La conception a été assurée par Coralie Scribe, paysagiste et Luc Boulant, architecte. Le designer Olivier Bouton a créé le mobilier intérieur et les échelles permettant de passer d’une terrasse à l’autre. Bernadette Bonnefoy, agricultrice de la vallée, s’est occupée des plantations et accompagne leur croissance.
L’association A.I.M.E. a restauré les terrasses de l’Échappée et réalisé le doublage en pierres des murs de l’atelier dans le cadre de deux chantiers d’insertion. Les entreprises Indalo (maçonnerie), Sobrabo (étanchéité), Denneulin (menuiserie), Roustang (terrassements) sont intervenues sur le chantier. Le mobilier a été réalisé par les apprentis menuisiers de l’école de l’Abbé Boisard à Vaulx-en-Velin. Génération Bois a fourni le bois traité en oléothermie de la terrasse de plein air.
Ce projet a reçu le soutien de la Commune de Saint-Mélany, du Conseil Général de l’Ardèche, de la Région Rhône-Alpes et de la direction régionale des affaires culturelles Rhône-Alpes.
L’Echappée a été financé à 40 % par l’Europe (FEOGA), à 30 % par l’Etat (Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt) et à 30 % par l’association et ses membres. Un club de mécènes a été constitué pour soutenir ce projet.
Pour être mécène de l’atelier refuge
Galerie photos
