Akio Suzuki

Akio Suzuki est né en 1941. Il vit et travaille au Japon, à Tango au nord de Kyoto. Il a débuté ses recherches dans les années soixante par une série d’expériences intitulées « En quête de points d’écho ».

 

Plus tard il crée des instruments pour échos comme « Analapos » dont il a fait plusieurs démonstrations lors de son séjour sur le « Sentier des lauzes ». Analapos est composé de deux cylindres métalliques noirs dont une des extrémités est ouverte, et qui sont reliés l’un à l’autre par un long ressort fixé au fond des cylindres. La paroi du fond de chaque cylindre joue le rôle de « caisse de résonance » dont les vibrations sont conduites par l’intermédiaire du ressort jusqu’au fond de l’autre cylindre qui à son tour renvoie des vibrations.

 

En 1988, il construit « Space in the Sun », dispositif composé de deux grands murs parallèles entre lesquels on peut s’asseoir et se livrer à l’écoute attentive des sons de la nature le jour de l’équinoxe sur la ligne du méridien à Amino (Kyoto).

 

« En 1996, au Sonambiente Festival de Berlin, j’ai commencé à présenter « oto-date », une suite d’endroits précis où s’écoute la symphonie d’une ville. Plus tard j’ai développé ce concept à Enghien, à Paris, à Strasbourg et à Chu-Wei (Taïwan). « Oto » signifie « son » en japonais, et « date » est la contraction de « nodate », nom donné à la cérémonie du thé en plein air. Il s’agit pour le passant de découvrir une sensation nouvelle, à partir d’une attitude inhabituelle consistant à rester quelque temps immobile en un endroit précis marqué au sol par une empreinte d’oreilles en forme de pieds» (1). Ces « points d’écoute » permettent une approche auditive, visuelle, olfactive, une compréhension intime du lieu.

 

Site de l’artiste : www.akiosuzuki.com/web/profile01-en.html