Bastien Mignot et Grégoire Edouard
Bastien Mignot et Grégoire Edouard, Préambule, 2012
série Alors qu’un certain nombre de choses avaient disparu
[ Résidence Labo mars-avril 2012 ]
Bastien Mignot, acteur et performer a été invité par le programme de danse Format et Sur le sentier des lauzes dans le cadre d’une résidence labo pour travailler à sa première création personnelle « Alors qu’un certain nombre de choses avaient disparu » en collaboration avec Grégoire Édouard, photographe.
Il en a donné la première performance : “Préambule”, lors du Mai des Terrasses Sur Le Sentier des Lauzes.
La dorsale, Vidéo, 2013
Bastien Mignot et Grégoire Edouard
“Alors qu’un certain nombre de chose avaient disparu est un long poème constitué d’une série de photographies, d’une série de vidéos, et d’une série de formes performatives. C’est la topographie d’une vallée imaginée, reconstruite, déconstruite.
«Instinctivement, j’observe un temps d’arrêt, non pas celui de la nostalgie, mais simplement celui de la mémoire.»
Observer ce temps d’arrêt ensemble, face au paysage, côte à côte avec les ruines, les traces, ce que d’aucun nomment le patrimoine. Combien de mémoire dans une pierre du chemin ? En années, en kilogrammes ? Le souvenir, lui même fantasmé, des pieds qui foulèrent ces chemins.
Comme, lorsque enfant, on joue avec les feuilles mortes, on dévale un pré enneigé sur une luge ou on se baigne nu dans un bassin. Avec le paysage, tout de suite nous vient à l’esprit la contemplation. Pas vraiment comme une idée, mais presque comme une sensation, un état. Le travail consistera avant tout à ne pas briser ce préalable paysagé. Il sera question d’inscrire des choses dans cette puissance contemplative.
Dans son livre De la nécessité des ruines et autres sujets, John Brinckerhoff Jackson nous expose comment le terme théâtre entendu en termes de scène du souvenir est une réponse émotionnelle, esthétique et morale au paysage.
Le travail, en évitant de s’aventurer sur le terrain de la morale, sondera ces résonances.” B.M