Chloé Dumond
Chloé Dumond, Faïsse cube, 10x10x10 cm, pierres, 2014
[ Résidence Labo mars-avril 2014 ]
“L’idée était de reprendre les formes dominantes du territoire, les terrasses, les faïsses de leurs nom patois.C’est un véritable réseau de plateformes, découpant la montagne.
L’homme a ici modelé le paysage selon ces besoins, il a tranché la montagne en de multiples petites strates horizontales. Il l’a véritablement transformé.
Les terrasses sont aujourd’hui abandonnées. La nature reprend peu à peu ses terres mais n’arrive pas à effacer ce patrimoine.
Les murets résistent. Ils dominent.
Les empilements, minutieusement exécutés, érigent le symbole d’une économie passée et référent à un acte laborieux et pénible relatif à l’occupation d’un territoire rude.
J’ai décidé de réaliser un casse-tête, en pierre, avec ce que nous avions à disposition, c’est à dire peu de chose. Pas d’électricité, donc pas de machines. Armé d’un marteau et d’un burin, nous avons tenté de tailler le schiste sans véritable résultat satisfaisant. Nous avons donc cueilli des pierres ayant déjà la bonne taille pour ensuite les assembler.
Le casse tète est primitif, brut. L’assemblage est assez complexe. 25 pièces similaires permettent de réaliser un cube de 10cm3.
Chaque pièce a toutefois un caractère particulier, le cube prend donc des formes, des faces différentes une fois monté. Chaque pierre se ressemble mais est toutefois différente. »
Chloé Dumond, juillet 2014