Clémence Roudil

« Les paysages des Monts d’Ardèche sont des paysages qui résistent ; à être apprivoisés, à être déchiffrés. C’est en cela qu’ils sont d’autant plus fascinants. La résidence à l’atelier-refuge était donc le moyen de m’immerger dans cette résistance, non pas pour la dompter mais pour l’observer, pour prendre l’ampleur de sa mesure. Les trois semaines passées là-bas ont été consacrées à chercher et à enregistrer par sténopés les lieux où émergent les frictions des contradictions propres à ces paysages, les lieux où apparaissent les négociations perpétuelles entre des dimensions qui nous dépassent et nous échappent.

 

Les boîtiers sténopés ont été conçus pour effectuer une prise par jour, ou par cycle solaire. Cette contrainte de temps a également induit un autre rapport aux paysages, comme si une lenteur certaine nous rapprochait d’un point de vue plus végétal voire minéral et d’une mémoire plus épidermique.

 

Les images qui suivent sont extraites de la série « Register » réalisée à l’atelier-refuge en mai 2021. Les négatifs sont les photographies argentiques prises par les boîtiers sténopés et développées sur place. Les tirages positifs ont été réalisés après la résidence. »

 

 

[ Résidence labo mai 2021 ]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Clémence Roudil est née en 1989 dans le Gard. Diplômée en 2011 des Beaux Arts de Rennes et en 2015 des Beaux-Arts de Paris, elle a depuis participé a des expositions collectives notamment au Palais des Beaux-Arts de Paris, au Centre Pompidou et à la Grande Halle de la Villette, ainsi que dans des centres d’art et des galeries en France et Allemagne. Elle a également bénéficié de plusieurs résidence à Pékin, à Hambourg et en France. Depuis 2020, Clémence Roudil mène des ateliers en milieu scolaire avec comme outils principaux des marionnettes et des masques.


Événements

[ Rencontre LABO ] Clémence Roudil

> Résidence Labo | Photographie

samedi 22 mai 2021, 15h00

Atelier refuge

[ Rencontre LABO ] Clémence Roudil

La pratique de Clémence Roudil consiste à collecter les traces qu’elle détourne, les considérant comme autant d’incarnations de nos liens au paysage et de manières de nous y inscrire. Plus habituée au contexte urbain, elle souhaite que son séjour à l’Atelier Refuge lui permette de confronter sa pratique à un milieu rural et naturel, quitte…

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