Marie Bondy résidence 1
Marie Bondy, dessins, 2013
[ Résidence Labo octobre 2013 ]
“Le territoire vertical disparaît dans la représentation classique.
Sur la carte il n’est qu’un amas de petits points, de lignes de niveaux si serrées qu’on aperçoit parfois plus qu’une forme noire foncée. Avalé dans le macro du paysage global, il est réduit à une représentation minimum, alors qu’une fois à ces pieds la falaise fait face, tel un mur.
Dans la vallée de la Drobie, les espaces verticaux forts, forment des taches dans le paysage.
Ils ponctuent la forêt, comme un défi au végétal.
Espaces inaccessibles demandant une nouvelle lecture, scène de possibles chorégraphies de geste, je les sors de leur ensemble pour les énumérer, les présenter isolés, recherchant une pratique territoriale fragmenté dessiné par rapport à la géographie d’ensemble.
Ce sont des cartographies d’un milieu atrophié et qui ne représente plus qu’un relevé subjectif de la fascination que j’ai du milieu vertical minéral.
Je nomme ces recherches des «chorographies* verticales ou minérales».
Les «chorographies minérales» sur les alentours du sentier des Lauzes, forment un répertoire de recherche sur l’esthétique des ces espaces, découpés comme des îlots dans un territoire ou la mer serait le végétal.
Elles ont pris forment par le dessin à l’encre, au crayon et en linogravure.
*«La géographie est la représentation et l’imitation de toute la partie que l’on connait de la terre, avec tout ce qu’elle renferme. Elle diffère de la chorographie, en ce que celle-ci, isolant les lieux particuliers, les expose chacun à part, en y comprenant leurs havres, leurs villages et les plus petites circonstances, telles que les dérivations et les détours des premiers courants d’eau, et autres semblables détails. […] L’objet de la chorographie est d’exprimer spécialement chaque chose, comme quand on se borne à ne figurer qu’une oreille ou qu’un oeil. […] Les particularités locales doivent, par une conséquence utile et convenable être attribuées à la chorographie.»
Traité de Géographie de Claude Ptolémée, Halma. » (M.B.2013)