Silvia Maglioni et Graeme Thomson
[ Résidence Labo avril-mai 2010 ]
Silvia Maglioni et Greame Thomson ont été invités à l’Atelier-refuge pour travailler à l’écriture du scénario de leur nouveau film Girl from the nouvelle vague. Ils nous ont également offert une très belle soirée autour de la projection de leur film « Facs of life », qui croise les trajectoires de ceux qui furent affectés par le processus de création de la pensée machinique de Gilles Deleuze dans le cadre révolutionnaire du Centre Expérimental Universitaire de Paris 8 Vincennes (1969-1980).
Graeme Thomson et Silvia Maglioni sont cinéastes et chercheurs interdisciplinires. Après des études formelles (et informelles) de littérature, philosophie, cinéma et musique (Université de Glasgow, Gênes, Turin, Londres, Los Angelès, Stanford) ils ont commencé à travailler ensemble en 2000 pour réaliser les films essais Wound in the eye notamment « The ballade of Desastronaute #1 » 2008 et des installations sonores et vidéo (« the terminal beach party » « Rêves éveillés » « Inarchivés »..)
Ils ont également crée des émissions de radios expérimentales wherewereyoulastnight ? ; crée des ateliers pluridisciplinaires et performances/évènements multimédia et publié de nombreux textes théoriques et essais, ainsi que des dispositifs de didactiques expérimentales.
Facsoflife est leur premier long métrage. Réalisé avec le soutien de « 40 ans de Paris 8 », le film a été projeté en première mondiale dans la compétition internationale du Fid-Marseilles 2009 et projeté jusqu’à présent dans des festivals de cinéma et lieux pour l’art contemporain.
Silvia Maglioni “Pendant ma thèse de doctorat sur le Nomadisme, j’ai commencé à rechercher des pratiques « nomades » entre le cinéma, l’écriture, la philosophie, la musique, les arts plastiques et la clandestinité. En outre, les années ‘70 m’ont toujours hantée, avec leur force révolutionnaire et poétique. Le film « Facs of Life » représente pour moi une figuration très importante de ce parcours.”
Graeme Thomson “J’ai toujours été fasciné par des zones de parasitage perceptuel entre les champs et les modes de répresentation reconnus. Où vont-elles, ces expériences de formation floues et multiples qui rendent possible une vie créative de n’importe quel type? Comment peut-on en amener à la surface les restes dans tout le bourdonnement et le grésillement de leur complexité? Pour moi, Deleuze était la confirmation logique d’une inclination de longue date de rester entre les choses (le cinéma, la musique, la philo, la littérature, le quelconque qui se frottent.) « Facs of Life » est un tentative de réaliser cet intermezzo.”