Floriane POCHON
Floriane Pochon est créatrice sonore, fondatrice de Phaune Radio (https://phauneradio.com/), et exploratrice infatigable des formes d’écoute et de transmission sensibles. Elle compose des paysages auditifs hybrides, mêlant sons du vivant, poésie et narration, comme en témoignent ses « Tiny Tunes from the Wilder World » ou ses « Earigamis », véritables capsules d’attention au monde. Artiste associée au Sentier des Lauzes depuis 2023, elle a été invitée lors de la biennale Cacophonies ! aux côtés de Vinciane Despret et Alain Damasio, avec qui elle a co-imaginé une conférence performée inédite. Depuis, Floriane revient régulièrement en résidence dans la vallée, captant aussi bien les bruissements nocturnes que les voix humaines croisées au fil des sentiers. Elle poursuit actuellement une création sonore ancrée dans le territoire, qui verra le jour prochainement.
À la croisée de l’art, de la recherche et de la vie, son travail donne à entendre autrement et invite à ralentir pour mieux percevoir.
Pour les Cacophonies 2025, Floriane nous a présenté :
Promousse
Pour le Temps Flottant
Text, Voice, Rec & Edit: Floriane Pochon
Essai radiophonique, en 7 mouvements
Certaines langues se tracent dans l’air, certaines naissent dans la nuit.
Ici, des mots existent que vous ne trouverez nulle part. Ce sont des spores, des fragments inventés, des éclats de perceptions qui n’ont pas encore de contours.
Vous n’avez pas besoin de les comprendre. Vous pouvez juste les laisser passer.
Vous pouvez écouter comme on marcherait dans un paysage, sans chercher de carte.
Ces mots sont aussi un hommage, discret et mouvant, à Gherasim Luca, à sa façon de faire danser la langue et d’ouvrir les seuils.
Et peut-être, surtout, à ceux qui veillent la lumière aux lisières, ou apprivoisent les ailes qui continuent de se battre.
Ce qui compte, c’est peut-être le petit bruissement de quelque chose qui pousse.
Promousse pour le temps flottant est une pièce sonore en 7 mouvements, où la voix, les sons et l’écoute s’aventurent ensemble en territoire poreux.
Elle s’inscrit dans le sillage du projet en cours « Rêves et Veillées », imaginé avec et pour le Sentier des Lauzes, à Saint-Mélany.
C’est un geste de lenteur, de glissement et de liens invisibles.