Les yeux de la Sueille
Les Yeux de la Sueille – Jan Kopp -| Résidence 2017-2020
L’œuvre
Œuvre pérenne du Sentier des lauzes inaugurée en 2021, Les yeux de la Sueille sont un peu plus de 200 petits miroirs ronds placés par incrustation dans des rochers, grandes pierres, troncs d’arbres morts, murs en pierre sèche, à proximité de la rivière. Posés en constellations ou de manière isolée, ils sont autant d’yeux qui nous regardent nous, êtres humains. Le marcheur qui suit le Sentier des lauzes n’en découvrira jamais l’intégralité. Les petits points peuvent se trouver tout près de lui, intégrés aux éléments qui composent et encadrent le sentier, mais ils peuvent aussi apparaître au lointain, renvoyant par moment des éclats lumineux quand des rayons de soleil s’y reflètent. A l’endroit où le sentier traverse la rivière de la Sueille, ces petits points apparaissent en plus grand nombre, créant ici et là des ensembles concentrés et scintillants et reproduisant une mosaïque fragmentée du paysage qui leur fait face. Ils « pointent » d’une manière discrète des formes naturelles ou construites par l’homme qui composent cet endroit dont émane une aura singulière, dont la magie se trouve renforcée par l’intervention de l’artiste. Ils font se rejoindre le ciel et la terre et, en capturant notre reflet, nous montre partie intégrante de la nature.
Un chantier artistique collaboratif
Les yeux de la Sueille sont le fruit d’une longue immersion de plus de deux ans de Jan Kopp dans les paysages de la Vallée de la Drobie.
Au démarrage de cette résidence au long cours, Jan Kopp a élaboré une installation au Musée des Vans à partir des objets conservés en réserve, et riches des récits qu’ils véhiculent (exposition « Géologies » en 2019). L’œuvre est intégrée en 2020 à la collection permanente du Musée.
C’est ensuite, après de nombreux échanges avec les membres actifs de l’association, qu’il a conçu Les yeux de la Sueille. L’installation sur site s’est faite de la même manière : dans une collaboration étroite et enthousiaste. C’est ainsi que le processus de création a évolué sans cesse, générant des envies au fil du temps. Partie intégrante de
l’œuvre, des éléments en pierre sèche ont été réalisés et assemblés sur place lors d’un bivouac d’une semaine avec l’association ELIPS, Ecole Locale Itinérante de la Pierre Sèche. Pensés pour l’usage des marcheurs, ils font écho aux magnifiques exemples du patrimoine bâti situés à proximité du gué : levade, moulin et béalière.
Remerciements
Jan Kopp et l’équipe de l’association Sur le sentier des lauzes tiennent à chaleureusement remercier le Conseil national de l’œuvre d’art dans l’espace public, du Ministère de la Culture, qui a cru en ce projet, ainsi que le Département de l’Ardèche pour son soutien permanent.
Que soient aussi remerciés toutes celles et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont permis la réalisation de cette oeuvre : Mme Dété et sa fille ainsi que Irma de Wilde, propriétaires des parcelles, pour nous avoir autorisé l’installation de l’oeuvre ; Yves Cabourg pour les promenades commentées, prémices d’une réflexion vers le projet ; Vincent Guillo, pour ses conseils techniques et son regard amical tout au long du projet ; Gilbert et Monique Roux pour leur générosité et les informations précieuses qu’il nous ont données sur les systèmes hydrologiques vernaculaires autour de « la virade du petit Batistou » à Gravières ; Myriam Dey, Tassadite Favrie, Elisa Coladon pour le partenariat autour de la première oeuvre de Jan Kopp, « Géologies », présentée au Musée des Vans.
Lisa Parodi et Sarah Gerin-Mombrun, enseignantes à l’école de Gravières et au collège des Vans, ainsi que leurs élèves pour leur participation à l’oeuvre « Géologies ».
Emmanuel Robert pour ses informations très complètes sur l’histoire géologique du site ; Yvan Delahaye, Anne-Lise Blaise et Emmanuel Munoz de l’association ELIPS (Ecole locale itinérante de la pierre sèche) pour l’idée lumineuse du bivouac et les inventions improvisées en pierres sèches ; Halla Johannesdottir et Fanny Debeurne pour leurs conseils pour respecter le lit de la rivière ; Didier Chénot pour ses recherches autour du cadastre et des outils nécessaires au chantier.
Que soient aussi remerciés David Moinard, Eric Watt, Julie Glotz-Terrier, Ginette Vézian, Ginette Mathieu, Angélique Hubert, Jean-Rémi Durand-Gasselin, Michel Romagny, Anouk Durand-Gasselin et Laurent Redoules, Pascal Waldschmitt, Cendrine Taine, Paul Arnaud, Brigitte Laval, Alain Michard, Damien Sabatier, Anton Kopp, Ulysse Kopp, Aurélien Kopp et Yvane Chapuis, Gaëlle Pinard, Albane du Plessix qui ont composé par différentes configurations
de belles équipes lors des chantiers de pierres sèches et de pose des miroirs et ont assuré une excellente intendance et atmosphère.
Et enfin Sandrine Granon pour la qualité de son écoute et de ses propositions pour la conception de cette édition.